mercredi 23 mars 2011

Les chtis bibounes du Ch' Nord

On commence par une blague !
Quand on parle de l'hospitalité des gens du nord, on ne plaisante pas. Il a bien raison, Enrico Macias (ici, les moins de 40 ans ne voient pas le rapport avec les frites, mais les vieux ont tout compris) !
Au départ, il y a une demande de la part de la maîtresse, Claire. Alors, on s'écrit, on se cause, on finit par se rendre compte qu'il s'agit d'une vraie rencontre, qu'on peut se claquer les pognes toutes les 30 secondes, sans problème, qu'on s'est déjà bien éloignées d'une visite professionnelle.
Alors, c'est une Kiki attendue de pied tendre qui a posé le pied à Lille. 2 écoles, carrément. De 2 à 7 ans, les pitizenfants.
Après ? Après, un tourbillon, un enchantement, un échange de microbes et (même de crobes entiers), des chansons, des gâteaux amoureusement cuits, des cahiers à spirales, des bécots, 500 grammes de Maroilles grignotés toute seule (j'avais mis une petite pancarte ; "Ne pas approcher, DANGER"), des bergamotes écrasées au fond de mon sac, une petite robe noire achetée, un délit de grivèlerie (ben oui, je suis partie sans payer du restau. Tranquille, en disant au revoir à tout le monde. Mais je suis revenue, hein !). Et aussi douze grilles de sudoku, des dédicaces, des crêpes au "chuc", une histoire qui tombe pile poil (je l'ignorais mais la plupart des enfants de la première classe étaient des enfants du voyage et, atelier d'écriture, je ne sais pas pourquoi, je lance : "Il n'a pas de maison, il n'a pas de chambre...".La maîtresse me regarde avec les yeux exorbités. Au finish, un beau texte sur l'hospitalité et le partage, le héros est accueilli en ami, il en profite pour parler de sa planète à son hôte. Incroyable hasard ou petits messages subliminaux ?).
Dans la classe de Claire, des dessins, des chansons, des textes, des cadeaux, des rires complices, une histoire de directrice photophobe, des voeux pour une petite fille courageuse.
Et puis, c'est pas fini : je vais revenir. On peut pas se quitter comme ça.
Morceaux choisis :

Les présentations : tout est calme... Pour l'instant !

où je deviens prof de dessin

T'aimes pas les bergamotes ? Ben c'est pas grave, crache ! 

Franchement, c'est pas mal, hein ?
Sur la base de "Trop timide" : "trop enrhubé", une jolie surprise que les enfants ont préparée
Les histoires, c'est bien, mais rien ne vaut une bonne blague Carambar !

On se détend, on dirait !


Super concentrés !




des bouilles à croquer
Vous savez quoi ? On se revoit en juin !

mercredi 16 mars 2011

Bobos et maladies

http://www.editionsmilan.com/fcc029ff/Bobos-et-maladies.html

Voici un documentaire commis par moi-même et tutitulisé « Bobos et maladies ».
J’ai adoré faire ça !
Tout d’abord, j’ai dû mener l’enquête : Qu’est-ce que inquiétait, questionnait les 6-8 ans au niveau de la santé, des maladies ?
J’ai pris mon petit carnet et j’ai parlé avec des loupiots : «  C’est quoi qui te fait peur, dans ton corps ? », « C’est quoi, être malade, pour toi ? ». Rien que ça, ça valait le détour : « les yaourts, la Litière, c’est pour les chats ou je peux en manger ? », « Si on se casse les os, la jambe, elle tombe ? », «  La goutte de sang qui est sur les pansements, comment je peux la reprendre ? »
Ensuite, je suis allée voir des médecins, des infirmières et surtout, ma fidèle pédiatre avec des questions apparemment naïves : « Pourquoi les enfants ont peur des piqûres ? » ou « Vous dites quoi à un enfant qui refuse de faire caca à l’école ? ». Et là, j’ai découvert un monde insoupçonné : les enfants ont peur des piqûres parce qu’ils ont peur d’être transpercés, troués, vidés de leur substance. Ils se demandent s’ils sont malades parce qu’ils ont dit des gros mots. Ils pensent que le stéthoscope parle au docteur…
J’ai donc choisi des thèmes, posé les questions…
Et le truc passionnant : expliquer des notions complexes en trois phrases simples. L’hémostase. Le renouvellement cellulaire. Les allergies. La douleur psychique.
Et puis, ce qui était super, c’est que, pour une fois, je devais proposer à l’illustratrice ce qu’elle devait dessiner, quels choix elle pouvait faire, comment elle devait traiter le thème : une grande page, des cabochons, comment dessiner un microbe, un globule blanc… Vraiment super, comme sujet : comment dessiner un nerf ? Toute une histoire, quoi…
Et puis, évidemment il y a des choix éthiques : on propose les médicaments comme l’universelle panacé-ééée ? On dit qu’on doit lutter contre la fièvre ou en faire un mal nécessaire ? On se précipite chez le médecin, ou on attend ?
J’ai hâte d’avoir des retours. De ninos, de parents, de pros…
J’aimerais en faire d’autres : les dangers de la ville, l’amitié, apprendre, pour quoi faire… mais ça, ça ne dépend pas de moué !

Mon catalogue de numéros (bis repetita)

                                               Il arrive parfois qu’un maître, une maîtresse, un bibliothécaire ou une documentaliste (chang...